18 Juillet 2021
Image d’illustration : Revue Industrielle décembre 1935 site Gallica.bnf.fr/BnF
Sources : La journée industrielle 24 avril 1936 https://www.retronews.fr/, La revue industrielle Décembre 1935 site Gallica.bnf.fr/BnF, Ferovissime n°3 mars 2008, Correspondances ferroviaires n°6 avril /mai 2003, Correspondances ferroviaires n°2H janvier 2004, Ferrovissime n°29 juillet/Août 2010.
Ce premier article inaugure la série d'été qui traitera les sujets sous un format plus court et selon une fréquence plus espacée.
Autorail ACB
Présenté pour la première fois à l’exposition universelle de Bruxelles en 1935, l’autorail Renault de type A.C.B reprenait les grandes lignes de son frère aîné, le Renault ZO. Son exploitation économique et sa simplicité d’utilisation étaient ses principaux atouts pour accroître la fréquence des dessertes sur les petites lignes mal desservies.
Rectificatif: une erreur de légende de la revue industrielle a attribué à tort cette photo à un Renault ACB alors qu'il s'agit de son frère aîné le ZO qui lui était très proche. On voit sur les flancs la marque de l'Etat alors que les ACB ont été affectés et commandés par le Nord.
Caractéristique
Cet autorail ultraléger de 9 tonnes de tare et de 12 mètres de long réussissait la prouesse d’offrir une capacité d’accueil de 50 voyageurs dont 35 à 40 assis et de disposer d’une cabine de conduite à chacune de ses extrémités. Ajouter à cela une possibilité d’emport de 300 kilos de bagages et vous aurez l’engin idéal pour les dessertes en antenne sur les petites lignes régionales et secondaires.
Equipé d’un moteur à huile lourde selon la terminologie de l’époque, ce 6 cylindres diesel développait 110 chevaux à 1500 tours/mn et propulsait cet autorail à la bouille sympathique à 90 km/h dans une première étape puis à 100km/h dans un deuxième temps.
L’ACB était posé sur deux essieux dont un était moteur. L’empattement de 6,25mètres assurait une bonne stabilité quelle que soit la vitesse.
Carrière
Commandés à seulement 6 exemplaires par les Chemins de Fer du Nord et numérotés sur ce réseau dans la série ZZ 751 à 756, ils seront ré immatriculés en X 11001 à 6 ultérieurement. Affectés au dépôt de Lille, ils ne seront utilisés qu’une quinzaine d’années avant de finir en navettes ouvrières en 1956. Un exemplaire sera racheté en 1937 par la CTS (Compagnie des Tramways de Strasbourg) pour desservir la ligne secondaire de Rosheim à Ottrot où il effectuera 9 allers et retours quotidiens jusqu’à la fermeture de cette ligne au trafic voyageurs en 1954.
Aucun de ces autorails n’a été conservé.
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