Les locotracteurs après la première guerre mondiale (partie 2)

Image d’illustration RGCF et Tramways mai 1923 Site gallica.bnf.fr/BnF

RGCF et Tramways octobre 1922, avril 1923 et mai 1923  Site gallica.bnf.fr/BnF, Congrès du carbone végétal Lyon 1929 Site gallica.bnf.fr/BnF

Locotracteurs 2^ième partie

Après la description dans le précédent article des locotracteurs Vermot, Campagne, Renault type JJ, Leroux, Berliet et Schneider 2t, 4t et type LG , continuons notre tour d’horizon du matériel disponible après la guerre de 14 /18 et dans les années 20.

Nous sommes toujours dans la catégorie des voies étroites.

A) Marque Schneider-Decauville

Deux locotracteurs étaient proposés selon la puissance recherchée. Un de 4,5t et un de 8 tonnes. Ils avaient en commun les éléments mécaniques suivants :

- construction en fonte

- deux vitesses avec double embrayage.

- commande de l’essieu moteur par engrenage, l’autre était connecté par bielles.

Les points sur lesquels ils différaient sont indiqués dans le texte qui suit la représentation des engins.

Le 4,5 tonnes avait un moteur deux cylindres à essence de 3,85 litres de cylindrée (alésage 120mm et course 170mm) développant 20 chevaux.

Le 8 tonnes disposait du même moteur mais avec 4 cylindres et 7,7 litres de cylindrée (alésage 120mm et course 170mm) développant 40 chevaux.

B) Marque Vulcan

Ces engins de conception américaine se déclinaient en deux variantes. Celle de « la mine », à gauche, avait le poste de conduite surbaissé, le conducteur étant assis sur la traverse arrière.

La motorisation faisait appel à un 4 cylindres avec une boîte à deux vitesses. La commande de l’essieu moteur était réalisée par engrenage, l’autre essieu était connecté par bielles

Une vue de ces mêmes engins "décarossés"

C) Marque Baldwin

Baldwin, qui était dans les années 20 le plus grand constructeur mondial de locomotives, construisait aussi des locotracteurs tel cet engin à deux vitesses dont les roues étaient commandées par un faux essieu + bielles.

D) Marque Renault

En complément du modèle Renault présenté dans le précédent article, citons aussi cet intéressant locotracteur à gazogène qui sortait un peu du domaine ferroviaire puisqu’il remorquait des péniches le long des voies navigables.

Avant d’aborder les locotracteurs à voie normale continuons toujours sur les voies étroites mais avec des engins à transmission électrique.

La transmission électrique

L’équipement de ces engins comprenait généralement un moteur à essence entraînant  une génératrice à courant continu et des réceptrices qui actionnaient les essieux moteurs. Un dispositif de commande que l’on appelait « controller » ou contacteur était  à la disposition du conducteur.

Selon l’utilisation voulue on pouvait avoir recours à deux principes de régulation comme l’explique le RGCF et T de mai 1923:

A) Marque Crochat-Collardeau

Dans ce type de matériel, la génératrice était à enroulement « shunt » et « série », les réceptrices étant du type « série ».

Quatre types de locotracteurs étaient proposés en voies étroites : un 3 tonnes, un de 4, un de 5 et un de 14 tonnes.

Le 3 tonnes pour mines

Prévu pour voies de 60, cet engin disposait d’un moteur de 15 chevaux avec génératrice de 100 Volts et 165 Ampères. La vitesse n’était que de 15 km/h.

Le 4 tonnes et le 5 tonnes

Pour les voies de 50, ces engins à bogies de deux essieux pour le 4 tonnes et à 3 essieux pour le 5 tonnes étaient en exploitation sur les lignes des Salins du Midi. On voit, à côté de chaque bogie, les réceptrices qui actionnaient les essieux par chaînes.

Le 14 tonnes (type de la guerre)

Pour voies de 60, ce locotracteur de 6,6 mètres de long à bogies de deux essieux était doté d’un moteur de 80 chevaux. Les réceptrices attaquaient par engrenages les 4 essieux. La vitesse maximum était de 15 km/h.

La rétrospective des locotracteurs pour voies étroites se termine avec cette deuxième partie, la prochaine détaillera les engins utilisés sur voie normale.

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