Autorails Baudet Donon et Roussel

Image d’illustration

Sources Revue Pétrolière 6 juillet 1935 site Gallica.bnf.fr/BnF, Bulletin PLM novembre 1936 site Gallica.bnf.fr/BnF,, Bulletin PLM septembre 1934 site Gallica.bnf.fr/BnF,, Bulletin PLM Novembre 1937 site Gallica.bnf.fr/BnF, , Le génie Civil 23 novembre 1935 site Gallica.bnf.fr/BnF,, site WikiPLM, Correspondance ferroviaire 2H janvier 2004, Ferrovissime n° 3 Mars 2008.

Autorail Baudet Donon Roussel

Au 1^er Juillet 1934, le PLM recevait 4 autorails Baudet-Donon-Roussel (BDR) en vue d’assurer des dessertes sur le triangle Pontarlier-Frasne-Vallorbe. On en voit un exemplaire ci-dessous en gare de Pontarlier pendant l’été 1934.

Les  Etablissements BDR, plus connus pour leurs constructions de locotracteurs, (voir https://cheminot-transport.com/2021/07/les-locotracteurs-a-voie-normale-troisieme-partie.html)  s’étaient lancés dans  la fabrication des autorails comme beaucoup d’autres constructeurs en ce début des années 30 marqué par une volonté des réseaux et des pouvoirs publics de réduire drastiquement les coûts des lignes secondaires qui pesaient lourdement dans les comptes des chemins de fer.

Caractéristiques générales

Le BDR rentrait dans la catégorie des autorails légers mais de type « chemin de fer » par opposition aux autres autorails légers dits de type « automobile ».

Doté d’une caisse métallique reposant sur deux essieux dont un seul était moteur, ce véhicule, dont le châssis mesurait 10,84 mètres, avait une tare de 12,9t pour un poids total en charge de 17,9t. Il pouvait transporter 35 voyageurs assis et seize debout. L’agencement intérieur était composé de banquettes et de strapontins. A proximité du compartiment à voyageurs, un local à bagages/colis de 4 m² pouvait contenir jusqu’à une tonne de marchandises. Utilisé sur de petits parcours de proximité, cet autorail léger n’était pas doté de WC ce qui paraitrait inconcevable aujourd’hui.

Sur les trains les plus fréquentés, il pouvait être jumelé grâce à son attelage Willison. Notons enfin qu’une cabine de conduite équipait les deux extrémités ce qui facilitait l’exploitation en évitant les manœuvres de retournement.

Caractéristiques techniques

Les autorails du PLM (quatre) et ceux du PO (2), qui ont été livrés en avril 1934, étaient munis du même moteur contrairement à ceux qui seront commandés par l’Est en 1935 et qui disposeront d’un moteur Berliet de 135 chevaux. Les six du PLM et du PO avaient, quant à eux, un Peugeot Junkers diesel du type 85 LC4 de la Compagnie Lilloise des Moteurs. Ce quatre cylindres de 5,4 litres de cylindrée (alésage 85, course 240) développait 105 chevaux à 1500 tours /mn.

La transmission mécanique était composée :

- d’un embrayage à disque à commande pneumatique,

- d’une boîte de vitesse Cotal à 4 rapports dont les vitesses s’échelonnaient de 23 km/h en 1^ière à 37 km/h en 2^ième puis à  59 km/h en 3^ième  et enfin à 96 km/h en 4^ième.

- d’un inverseur de marche,

-d’un arbre à cardans,

- d’une transmission aux essieux par chaînes à l’instar des locotracteurs que BDR fabriquait.

Le système de freinage reposait sur deux dispositifs :

- un frein à air de type Westinghouse agissant sur les quatre roues (8 sabots),

- un frein à vis

Un compresseur Westinghouse M200 alimentait le circuit à raison d’un débit de 350 litres par minute.

Carrière

Immatriculés ZZ A 1 à 4 sur le PLM, ils ont été affectés au centre d’autorails de Pontarlier (Annexe de Besançon) pour parcourir les lignes du triangle Pontarlier Frasne Vallorbe.

En 1937, les deux exemplaires du PO (ZZ B4R 23801 et 802) ont été cédés au PLM ce qui a porté l’effectif à 6 BDR en affectation à Pontarlier.

En 1935 c’était au tour du réseau de l’Est de recevoir deux automotrices BDR immatriculées ZZ 40001/02  dont on peut voir la photo ci-dessous

Renumérotés par la SNCF ZZ BD 10001 à 10006 pour les ex du PLM et ZZ BD 10101 et 102 pour ceux provenant de l’Est, ils seront démotorisés après guerre et transformés en remorques dans la série XR 10021 à 10032. Les ex autorails BDR seront regroupés et affectés sur la région du Sud Ouest. En 1950, ils figuraient dans l'état général du matériel dans la catégorie "remorques à essiuex".

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