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Cheminot Transport

Locomotives 040 du PLM

Image d’illustration:  Fernand Fleury, † 1918-07-18, Public domain, via Wikimedia Commons

 

Sources : RGCF Novembre 1894 site Gallica.bnf.fr/BnF,  RGCF Décembre 1894 site Gallica.bnf.fr/BnF, Loco Revue n° 70 Avril 1949, Loco Revue n° 301 décembre 1969

 

Locomotive 040 PLM

Image d’illustration:  Fernand Fleury, † 1918-07-18, Public domain, via Wikimedia Commons

En 1893, la compagnie PLM mettait en service une nouvelle machine à 4 essieux couplés en vue de lui faire assurer la traction des trains de marchandises sur l’importante ligne de Paris à Marseille. Afin d’utiliser au mieux le parc de ces engins, ces locomotives ne se limitaient pas exclusivement au trafic marchandises mais pouvaient aussi être utilisées sur des lignes à profil plus difficile en service voyageur ou mixte. A cette époque, à l’exception des trains rapides, la vitesse des trains de marchandises était peu élevée puisqu’il est fait mention de 45 km/h avec un pointe de 65 km/h pour ces machines pas très véloces.

Les 040 du PLM qui prenaient la numérotation 3211 à 3362 dérivaient des machines prototypes  3201 et 02 construites 5 ans plus tôt en vue d’explorer la pertinence du mode compound pour les trains de marchandises en remplacement de la série des 3001 à 3040 précédemment utilisées.

Description générale.

D’une longueur de 9,77 mètres, la 040 de la série 3211 avait une masse en ordre de marche de 53,7 tonnes se répartissant sur les 4 essieux couplés d’où le poids adhérent correspondant à cette même valeur

RGCF Novembre 1894 site Gallica.bnf.fr/BnF

Le rapport poids non suspendu sur poids suspendu était légèrement supérieur au tiers alors qu’il était plus proche de 30% dans les machines que cette série était appelée à remplacer. Cela peut paraitre étonnant lorsque l’on sait que plus ce rapport est faible plus il contribue à la stabilité de la locomotive et contribue à diminuer la fatigue de la voie.

Les autres dimensions de la machine sont reprises dans le schéma qui suit..

RGCF Décembre 1894 site Gallica.bnf.fr/BnF,

A l’instar des deux prototypes (3101 et 02), la locomotive 040 de la nouvelle série  était dotée de 4 cylindres dont 2 intérieurs à haute pression et deux extérieurs dans lesquels la vapeur se détendait.

Les mécanismes de distribution du système Walschaerts étaient commandés au moyen d’un seul organe de changement de marche.

La grille, qui avait une longueur de 2,41m pour une surface de 2,46m2, avait une inclinaison de 17°.

Le faisceau tubulaire différait des précédentes séries en raison de ses tubes à ailettes de type Serve qui remplaçaient les tubes lisses. La surface de chauffe s’étendait sur 144 m2,  auxquels  il fallait ajouter les 9,8m2 du foyer pour avoir la surface totale.

Le timbre de la chaudière à 15 kilos correspondait au maximum observé à l’époque, les 16 kilos ne seront atteints qu’en 1900.

Les autres caractéristiques détaillées sont reprises dans les tableaux qui suivent.

RGCF Novembre 1894 site Gallica.bnf.fr/BnF
RGCF Novembre 1894 site Gallica.bnf.fr/BnF
RGCF Novembre 1894 site Gallica.bnf.fr/BnF

Essais et carrière

Les quarante premières locomotives livrées étaient affectées aux dépôts de Villeneuve Saint Georges, Lyon Mouche et Dijon Perrigny. C’est là que les premiers essais étaient effectués dans les conditions d’une exploitation au quotidien en suivant les roulements du service régulier.

Outre l’accroissement de la puissance par rapport à la série qu’elles remplaçaient, les 040 du PLM obtenaient également de meilleurs résultats en termes de consommation.

Des essais comparatifs, voir tableau ci-dessous, montraient clairement que malgré l’augmentation de la charge remorquée de 10%, une baisse de la consommation de près de 20% était constatée sur les nouvelles machines.

RGCF Novembre 1894 site Gallica.bnf.fr/BnF

En 1898, une quarantaine de ces machines étaient transformées de 040 en 230 aux ateliers d’Arles et d’Oullins. Elles devenaient les 230 B 3261 à 3300 avant d’être numérotées 25 ans plus tard en 230 D 1 à 40.

 Je n’ai pas trouvé d’explications à cette transformation.

A ce sujet, le Loco Revue n°70 d’Avril 1949 n’hésitait pas à écrire en parlant de ces modifications :

« Il ne s’agit ni plus ni moins d’un bricolage et donnent bien l’impression que la bogie a été rajouté après coup. »

Et d’ajouter qu’à cette date (1949) il n’en restait plus que trois et qu’elles étaient utilisées en locomotives freins.

Les autres engins sont restés dans leurs configurations d’origine mais numérotées 4 B1 à 112. 

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