Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Cheminot Transport

Locomotive 240 T de la Ceinture future 240 TA

Image d’illustration : Fernand Fleury, † 1918-07-18, Public domain, via Wikimedia Commons

Sources : Revue Générale des Chemins de Fer janvier 1905 site Gallica.bnf.fr/BnF , Loco Revue 93 mai 1951.

 

Locomotive 240 T

Revue Générale des Chemins de Fer janvier 1905 site Gallica.bnf.fr/BnF

 

Sur la section de ligne de la grande ceinture, entre Versailles et Juvisy, les déclivités de 15 mm/mètre et les courbes de 350 mètres de rayon avaient conduit la compagnie de l’Ouest à limiter les charges remorquées à 310 tonnes compte tenu du matériel moteur dont elle disposait. Cette limitation de charge était même réduite à 215 tonnes par endroits.

A partir de Mai 1904, une nouvelle machine, beaucoup plus puissante, avait été commandée en vue de porter le tonnage remorqué à 550 tonnes en rampe de 10mm/mètre et à 430 tonnes en rampe de 15mm/mètre.

C’est la société Alsacienne de constructions mécaniques qui avait construit, dans ses ateliers de Belfort, les 5 exemplaires de ces locomotives tenders de type 240 T compound.

Les premiers mois d’exploitation confirmaient la pertinence de l’utilisation de ces nouveaux engins qui, outre le gain en trains kilomètres induit par l’augmentation des charges, procurait une économie dans les dépenses de combustibles.

Caractéristiques générales.

Le schéma de la 240 T ainsi que le tableau des principales données sont repris ci-après.

Revue Générale des Chemins de Fer janvier 1905 site Gallica.bnf.fr/BnF
Revue Générale des Chemins de Fer janvier 1905 site Gallica.bnf.fr/BnF
Revue Générale des Chemins de Fer janvier 1905 site Gallica.bnf.fr/BnF

Description

D’une longueur de 12,59 mètres, la 240 T avait une masse de 81 tonnes en charge pour un poids adhérent de 61 tonnes.

Le diamètre des roues des 4 essieux accouplés était de 1,44 mètre. Celui des roues du bogie avant mesurait 0,80mètre. Les roues du deuxième essieu accouplé n’étaient pas pourvues de boudins pour faciliter l’inscription en courbe.

Les cylindres HP (370 x 650) étaient positionnés à l’extérieur. Ils actionnaient le second essieu couplé.

Les cylindres BP (570 x 650) étaient situés à l’intérieur. Ils actionnaient le premier essieu couplé.

La distribution était du type Walschaerts et les 4 tiroirs de distribution étaient plans.

La chaudière avait un timbre à 15 kilos soit proche du maximum qui se faisait à l’époque (16 kilos). La grille avait une surface de 2,27m2. Sa surface était volontairement réduite en raison des conditions d’exploitation particulières : faibles parcours et stationnements prolongés.

Le faisceau tubulaire comportait 126 tubes « Serve » pour une surface de 190m2. Foyer compris, la surface de chauffe atteignait les 203m2.

L’échappement variable s’effectuait par tuyères à valves.

Concernant le freinage, cette locomotive était équipée du frein Westinghouse qui agissait sur tous les essieux y compris sur le bogie porteur/directeur avant.

Le compresseur, ou « petit cheval » comme il était d’usage de l’appeler autrefois, était placé dans un coffre en prolongement arrière de la caisse d’eau de gauche.

La capacité des caisses d’eau était de 6 m3, elles étaient placées latéralement des deux côtés. Les 3 tonnes de charbon étaient stockées à l’arrière de l’abri. Un complément d’une tonne était entreposé dans une soute installée à l’arrière d’une des caisses à eau de façon symétrique au coffre du « petit cheval » déjà cité.

Carrière

Appartenant initialement à l’Ouest, les locomotives tenders 240 T furent transférées à la région du Nord lors de la suppression du « Syndicat des Ceintures », organisme  gestionnaire de ces lignes.

Elles ont été renumérotées en 1938 par la SNCF en 240 TA n°1 à 5.

Je n’ai pas trouvé de dates de radiation. Ont-elles poursuivi leurs carrières après-guerre ?

Fernand Fleury, † 1918-07-18, Public domain, via Wikimedia Commons

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article