Après les records et les performances pures dont nous avons parlé dans le précédent article (https://cheminot-transport.com/2021/02/l-autorail-bugatti-ou-le-levrier-sur-rails.html ), voyons comment ce pur-sang s’est comporté lors de son exploitation commerciale sur le réseau PLM, celui de la ligne Impériale inaugurée en 1849 par Napoléon III.
L’article s’inspire des documents figurant dans les 22 bulletins PLM ayant traité du sujet, de la revue 65 du club Bugatti France dont j’ai le plaisir d’être membre et d’informations diverses recueillies dans la revue Science et Monde ainsi que dans le journal de la société des ingénieurs de l’automobile.
Pour bien planter le décor, rappelons les ambitions d’Ettore Bugatti lorsqu’il parlait de ses projets d’autorail : « Mes trains ne ressembleront à aucun autre. Ils seront supérieurs en vitesse, en confort et en sécurité. Ils seront les Pur-sang du rail !» Même si ses affirmations étaient un peu prétentieuses, reconnaissons qu’il a tout fait pour parvenir à ses fins et que le résultat était plutôt réussi tant sur le plan technique qu’esthétique.
Nous allons commencer par définir le parc des autorails Bugatti affecté au réseau PLM ainsi que les dépôts d’attache, nous continuerons par les relations commerciales nombreuses et variées desservies par les automotrices et enfin nous évoquerons le projet de la locomotive à vapeur Bugatti.
Ce premier article ne traite donc que du parc et des centres d’entretien.
1) Le Parc et les dépôts d’attache (Centres d’entretien).
- Sur une commande initiale de 9 autorails, les trois premiers livrés ont été les ZZA-K-1 à 3 qui correspondaient au couplage ci-dessous avec une longueur hors tampon de 43,5mètres et un poids de 31,8t pour la motrice et de 23t pour la remorque. Les caisses étaient en acier et aluminium. Dotés des 4 moteurs de 200cv, la vitesse limite était fixée à 150km/h.